Le dodo, oiseau disparu depuis plus de trois siècles, reste aujourd’hui le symbole le plus emblématique de l’île Maurice. Endémique et unique au monde, il incarne à la fois l’histoire naturelle, la mémoire collective et l’identité culturelle du pays.
Le dodo (*Raphus cucullatus*) appartenait à la famille des pigeons. Il vivait uniquement à Maurice, dans les forêts denses et paisibles de l’île. Incapable de voler, doté d’un bec recourbé et d’un corps trapu, le dodo s’était adapté à un environnement sans prédateurs. Sa démarche lente et sa curiosité naturelle en faisaient un oiseau aussi fascinant que vulnérable.
La disparition du dodo
Découvert par les marins portugais au XVIᵉ siècle, puis par les Hollandais, le dodo a rapidement subi les conséquences de l’arrivée de l’homme. Chassé pour sa viande, victime de la déforestation et de l’introduction d’animaux étrangers (rats, porcs, chiens, singes), il s’est éteint vers 1681. En moins d’un siècle, une espèce entière avait disparu, marquant un tournant dans l’histoire de la biodiversité mondiale.
Un symbole national fort
Aujourd’hui, le dodo est bien vivant dans le cœur des Mauriciens. Il figure sur les armoiries nationales, sur les pièces de monnaie, les timbres et de nombreux logos. Son image incarne la fierté nationale, mais aussi une leçon universelle sur la fragilité de la nature.
Devenu symbole mondial de la conservation, le dodo rappelle que chaque espèce, même la plus paisible, peut disparaître si elle n’est pas protégée.
Le dodo, entre mythe et mémoire
Le Muséum d’histoire naturelle de Port-Louis conserve aujourd’hui des ossements et des reconstitutions de ce célèbre oiseau. Artistes, écrivains et scientifiques continuent de s’en inspirer, faisant du dodo un véritable symbole de renaissance et d’espoir.
Le dodo n’existe plus dans la nature, mais il reste vivant dans la culture mauricienne et dans la conscience du monde entier. Un oiseau disparu, devenu immortel.